~ La prochaine fois, t'iras toi même. [PV Lysandre.]

Nous sommes Samedi. SAMEDI. Je n'ai pas cours, le SAMEDI. La matinée, est entamée, bien entamée, diront certains, mais pour moi, ce serait encore l'heure de dormir. Comme tout les jours, hier soir, je me suis couchée super tard. Et même encore plus tard, parce que le vendredi soir, j'abuse, presque autant qu'un samedi soir, ou un soir de vacances. Je m'en fiche, de ces soirs là après tout, je sais très bien que le lendemain, je vais pas devoir me lever aux aurores. Je vais pas devoir forcer mon corps à bouger, pour se mettre sous la douche, pour ENFIN avoir un peu l'air éveillée. Mais ce matin ... et bah si. Merci, maman ! Si je t'aimais pas autant, je te maudirais bien. Mais ça se fait pas, du respect pour les seniors, que diable. Si elle m'entendait dire ça ... ma mère est en pleine crise. Elle voit des rides partout en ce moment, même dans sa purée, ça la rend dingue. Encore plus qu'avant. Quoi qu'il en soit, vieille, pas vieille elle à de l'autorité. Elle quand elle veut se faire obéir ... bah elle fait peur. Preuve ; ce matin. Samedi, donc. Oui je me répètes, mais c'est samedi. J'entends une douce voix me tirer de mon sommeil. Douce ? Non. J'ouvre un oeil. & là. "CLARYYYYYYYYYYY !" ; je referme mon oeil. J'ai forcement du rêver. On est samedi. Mais de nouveau ; "CLARYYYYYYYYYYYY !" En fait, je ne rêve pas. J'ouvre les deux yeux d'un coup ! Pas de risque, mes rideaux sont toujours tirés. "CLARYYYYYY !" A ce moment, alors que je viens à peine d'ouvrir mes pauvres paupières, si lourdes, la porte de ma chambre s'ouvre à la volée. Je tourne la tête vers mon réveil ; il est ... je cligne des yeux ... il est 9 heures. 9 heures du matin. Nous sommes samedi. Mes yeux sont ouverts. Ma mère est dans ma chambre, en forme, et elle hurle encore une fois mon si doux prénom. Je lutte. Je suis pas encore bien réveillée, certes, mais j'ai déjà les nerfs, et je lutte contre moi même, pour ne pas lui envoyer mon réveil in the face. Fort heureusement, je suis tout de même lucide. Ai-je à peine le temps de murmurer un "On est samedi." qu'elle me débite un truc du genre "Justement ... blabla ... on doit être là bas pour 11 heures ... blablabla ... j'ai pas le temps de récupérer ma commande chez le traiteur ... blabla .. vas-y."
& c'est ainsi. Que ce samedi. Me voilà, les bras chargés de boites de pleins de couleurs, qui sentent merveilleusement bon, je traverse le parc pour rentrer chez moi, parce que ça va tout simplement plus vite. le comble, c'est qu'il fait affreusement chaud. Je déteste la chaleur. J'veux rentrer chez moi. J'veux dormir.

J'ai mal aux jambes, j'ai l'impression que je pèse au moins une tonne. C'est fou. Remarque, comme je suis chargée comme un âne de voyage, je dois pas en être loin. Et cette chaleur, je pourrais hurler tellement ça me tue. Dire que la matinée n'en est qu'à la moitié. Je ne veux même pas imaginer l'après-midi. C'est décider, je reste cloîtrée, pour changer. J'avance, tant bien que mal, sentant mes boîtes basculer tantôt à droite, tantôt à gauche, réussissant toujours à les rattraper. Ça en devenait presque un jeu, qui m'amuser au point de me permettre d'avancer sans trop me plaindre. Bien entendu, ça ne m'empêchait pas de balancer un "MERDEUH." de temps à autre...en m'attirant les regards des passants, affligés, surement, de mon manque flagrant de politesse et d'éducation. Du coup, à chaque fois je me planquait derrière ma montagne de nourriture en boîte, un peu honteuse de m'être trop faites remarquer. Tout en continuant donc mes conneries avec mon chargement, je continuais lentement, mais surement ma progression, quand une voix masculine me parvint aux oreilles. Une douce voix masculine. Oui, bien loin d'une grosse voix de barbare, je veux dire. Une voix, donc, qui me propose de l'aide en plus...Dieu, s'il existe, m'aime j'ai l'impression. De l'aide. C'est alors que je sens la charge qui pèse sur mes petits bras de fille fragile -pas trop quand même, de fragilité - diminuer, un peu, beaucoup, et même encore un petit peu. Finalement, ma vue se dégage un peu, et un jeune homme, apparaît devant moi. Bon, moi, je suis pas super démonstrative quand je connais pas les gens. Alors du coup...je me contente de sourire comme une idiote.

- Merci ... , parviens-je quand même à murmurer.

Ça ne m'empêche pas de le détailler. Ah il est pas habituel du tout, ce garçon. Je parle de son style, en fait. Je saurais pas donner un nom d'époque, parce qu'en histoire, je suis bête à bouffer du foin, mais c'est pas du 2013 STYLE ça, assurément. En dehors de ça, il à plutôt un beau visage, non je déconne, il est carrément beau gosse, mais je m'abstiendrais, encore une fois, d'être démonstrative.