Quand le passé surgit à nouveau [ PV Abigael ]

Et voilà, je venais de finir ma première journée de cours dans ce nouveau lycée. Ça s'était passé plutôt pas mal, même si je ne me suis pas encore fais d'amis. Je préfère rester une semaine toute seule, à discerner les caractères de tout le monde, pour savoir comment je vais agir avec tel ou tel personne si il vient se taper la conversation avec moi. Non, je ne suis pas du genre à aller faire le premier pas, mais si la solitude m'énerve, là je ne me gênerai pas! Pour l'instant, je supporte, bon faut dire ça fait que neuf heures environ, j'ai fais pire. Dans mon ancien lycée, on a commencé à me renier parce que je pétais des câbles! Ils l'ont bien voulus, ils avaient cas pas se plaindre! Enfin, c'est du passé pour moi ça à présent, maintenant je refais une nouvelle vie dans un nouveau lieu. Faudra que je me trouve quelqu'un plus tard pour qu'il m'aide, parce que là je vais galérer à me remettre en ordre, surtout si je dois le faire seule...

Je sortais de mes rêveries quand quelqu'un me bourra dedans et lui lâcha haut et fort "Tu sais pas faire attention où tu marches toi?!" Celle-ci se retourna, me lâcha un petit regard pour reprendre sa route après. Vas-y, mais continue ta route sale peste! Un pardon c'était trop demandé pour mademoiselle. C'est trop fatiguant d'ouvrir sa bouche pour un mot, j'en ai ma bouche sec rien que à y penser! Ma haine partit quand j'entendis une musique que j'adorai par dessus tout, et écouta tout ce son venait. Ma droite... Je tournais, et là, je me retrouvai, à côté, d'une apparence masculine qui fit peur à mon cœur qui limite voulait s'échapper de ma poitrine. Lui? Ici? Non, dites-moi que je rêve, tirez-moi une balle toute de suite s'il vous plaît! Je fis un pas en arrière pour vouloir partir avant qu'il me remarque, mais avec ma chance, je trébuchais à cause du canette. Oui, une canette, je vous interdis de rire! Son regard se détourna vers moi, oh zut...

- Euh, salut héhé disais-je tout doucement, voilà tout ce que j'avais réussi à dire, trois bêtes mots...

Comment devais-je prendre son 'bien dit'? En bien ou en mal? Ou n'avait-il pas fais le rapport que je parlais de moi en disant que j'étais une imbécile? Enfin j'avoue, sur le coup j'ai abusé, je ne me trouve pas imbécile, si je devrais le dire, je devrais le dire aussi pour mes alter-ego. J'ai tellement de caractère différent que ça en devient presque un jeu d'enfant maintenant. Près de un, je suis la grosse pute, un autre la timide, un autre une folle, enfin tout ce que l'on peut imaginer. Et c'est bien drôle de voir quand les personnes parlent de moi.

Il était en train de me regarder, surement en train de se dire que je n'avais pas changé. Tu serais bien étonner si tu savais ce que je suis devenue entre temps, c'est juste que là, je suis sous le choc de le voir ici. Je suis sûr, si j'aurai été apprêter à le voir, je n'aurai pas agis de cette manière. L'imprévu me perturbe assez, surtout pour ce genre de chose.

- Oh, nul part. J'ai vécu ma vie toute seule écoute, tu ne me supportais plus, alors il fallait mieux que je disparaisse pour de bon. Après bah j'ai recommencé une nouvelle vie, nouveau lycée enfin tu vois le genre de nouveautés. Tu comprends où je veux en venir, n'est-ce pas?

Là où je voulais en venir, c'était du fait que j'ai changé, sauf que j'ai gardé la même couleur de cheveux. Le reste, c'est mort. Enfin, la Abigael qu'il a connu est toujours là, il lui parle en partie et le reste somnole en moi. Je ne lui avais pas retourné la question, je ne voulais pas savoir, je veux un peu près tourner la page sur le passé mais j'en serai incapable, ça c'est sur. Et sur moi, je ne lui avais presque rien déballé, je suis ainsi, je ne raconte jamais tout en une fois, je réponds juste si on me pose des questions, et mes réponses sont courtes.

Tu m'en veux toujours... Je lui en veux toujours? J'entendais cette phrase se répéter en boucle dans ma tête, ça m'avait fait un assez grand choc. Je ne voyais pas d'où je lui en voulais toujours, j'ai changé de vie, oui... Mais pourquoi ça m'a fait un grand boom dans ma poitrine? J'ai failli sursauter à cause de ça, enfin pire, faire une crise cardiaque quoi! J'avais oublié sur le coup, qu'il me connait bien. Non, c'est vrai, j'ai changé... Oh punaise, tout va exploser dans mon cerveau! C'est le gros bordel là, je vais pas tenir. Comment cette simple phrase m'a mit dans un état pareil? En plus il doit remarquer! Oh non, j'essayais de faire apparaître sur mon visage un mini sourire, oui je sais le sourire à rien à faire là, mais que voulez-vous que je fasse sérieusement?

- Non, non, non, ... J'ai chan-changé et tourner la page avais-je lancé d'un coup sec et direct, enfin si l'on peut dire ça j'ai presque bégayer! Sauvez-moi, bon dieu où es-tu? Pourquoi personne passe ici pour me sauver? J'ai limite l'impression que ma vie est en jeu là. Je dois me contrôler! Je fis un pas en arrière et me retenu à la voiture qui était juste derrière moi. Je soufflais un bon coup, inspirant une bonne bouffée d'air pour me calmer. Tant pis si il m'a remarqué, après tout je ne suis pas obligée de lui déballer toute ma vie entière et répondre à toutes ses questions.

Amen, il s'était reculé ce qui me soulagea encore plus. Il faut qu'il prenne de la distance avec moi, être si proche de lui, en une simple heure, c'est de trop à supporter. On a été loin l'un de l'autre, j'ai appris à vivre sans lui, je m'y faisais, et non, maintenant je repartie dans cette galère. Je ne pourrai pas l'échapper, ça je le sais bien. Est-ce le destin qui veut nous réunir à nouveau pour qu'on renoue nos liens d'autrefois? Ça, on ne peut pas le savoir. Il n'y a juste à voir ce qui va bien pouvoir se passer, mais pour l'instant c'est bien partit. Oh mais je me mets quoi en tête moi là? Non, je ne l'aime plus, je le hais! Il a osé aller approcher des autres filles en voulant se rendre célèbre, tandis que moi je devais essayer de l'admirer de voir que de jour en jour il se ramasse des groupies à son cul, que les paparazzis se collent à lui, qu'il passe à la télé. Cette idée m'était impossible à supporter, c'est pour ça en partie j'ai préféré partir pour toujours de sa vie, je voulais pas le voir se transformer en un autre.

- Mourir maintenant pour juste ça? Non, j'ai encore pleins de choses intéressantes à vivre.

Ce que je hais par dessous tout, c'est la mort. Du moins, ma mort. Je suis assez égoïste dirons-nous. Je n'aime pas souffrir, mais m'amuser avec les autres, ça c'est un jeu d'enfant pour moi.

Castiel sortit une cigarette de sa poche, au début je crus que c'était pour lui, mais à la place, il en profitait que je respirais pour me la mettre entre mes lèvres qui coincèrent aussitôt la cigarette. C'est un reflex ça. Je ne fume presque plus depuis notre séparation, disons que j'en fume quatre par semaine quand j'ai les nerfs. Il me l'allumait comme il avait si temps l'habitude avant, et je la coinçais entre mes deux doigts.

- Tu sais très bien que les clopes ont le don de me calmer.

Oui, c'est le but. Enfin bon je ne suis pas les autres je ne sais pas si ça leur calme, mais pour moi ça marche pour x temps. Il y eu un silence assez long entre nous deux, je ne disais rien, profitant de ce silence. Je dois me remettre le cerveau en ordre, tout s'est mélangé si soudainement. Faudrait que je dorme bien cette nuit! Là c'est trop le bordel, c'est fou comment ça m'a fatiguée n'empêche...

- Non, j'ai trop la flemme. Et pas envie de rencontrer ceux de ma nouvelle classe, j'ai besoin de repos avant.

Je rigolais bien sûr, enfin je disais faux. J'ai envie de savoir c'est qui ceux de ma classe, ça c'est sûr j'aime bien voir la façon d'être des autres, ça m'apprend à jouer de nouveaux rôles. Oui, depuis ma plus cher enfance j'ai toujours admirer les autres jouer, parler, agir, ... Ça m'a apprit à pouvoir faire naître en moi des alter-ego, mais je ne sais pas si Castiel en est au courant, à pars celle de la Yuno hystérique qui casserait tout sur son passage. C'est mon alter-ego qui fait le plus peur, ce n'est pas à en douter ça...